6) 1993 ) début de la crise économique dont les concéquances ont duré10 à 15 années.
- Début de la crise économique
Conséquence :
Dernière exposition au Palais de Beaulieu
Destruction totale du domaine des tables et meubles rustiques
-Cette même année, le début de la crise économique, commençait à étendre ses effets délétères jusqu’à notre région. Elle a précipité la fin brutale d’une activité que j’avais mis des années à bâtir : la fabrication et la vente de tables et meubles rustiques.
-La dernière exposition au Palais de Beaulieu marqua un point final amer. Ce fut la destruction totale de ce domaine d’activité, fruit de tant d’efforts, d’heures de travail, de passion et d’investissements.§
Remarque :
Depuis 1993, le stock comptable lié à ce domaine s'élevait comme suit :
-Tables en exposition permanente CHF. 33’000.00
-Tables stockées dans une grange CHF. 46'000.00
-Stock de bois CHF. 102'000.00
Totalisant : CHF. 181'000.00
Conséquences financières et humaines de la crise économique
Il est essentiel de tenir compte des investissements considérables en travail et en ressources financières engagés pour développer cette branche de l'entreprise.
L'ampleur du préjudice subi est difficile à chiffrer précisément, mais peut être estimée selon les éléments suivants :
-Frais annuels de publicité (Palais de Beaulieu, annonces,
organisation d'expositions) sur 5 années à raison
de CHF 25'000 par an. CHF. 125'000.00
-Publicités, dont deux pages en couleur dans le journal . CHF. 3'500.00
- toiles
-Autres frais publicitaires dans différents médias. CHF. 10'000.00
-Frais pour la liquidation des meubles fabriqués. CHF. 5'000.00
-Frais pour la liquidation du stock de bois. CHF. 5'000.00
-Démontage de l'exposition. CHF. 5'000.00
-Assainissement du stock en 1995-96 Perte : CHF 77'000.00
La perte totale liée à la destruction de cette branche, responsable
direct de la crise, peut être estimée sans exagération à une somme
conséquente estimée : CHF. 350'000.00
Ce montant, bien que conséquent, ne reflète que partiellement l’ampleur réelle du préjudice subi.
En effet, à cette perte directe s’ajoutent plusieurs dommages indirects, difficilement quantifiables mais tout aussi lourds de conséquences :
Créances irrécouvrables : dues aux faillites ou à l’insolvabilité de partenaires ou clients affectés par la crise, parfois aggravées par des abus manifestes d’actes de défaut de biens.
Déséquilibre de trésorerie : nécessité de combler l’investissement initial avec des moyens financiers précaires, dans un contexte devenu incertain.
Frais fixes persistants : loyers maintenus malgré la stagnation du stock, devenu difficilement écoulable.
Charge de la dette : intérêts et remboursements d’emprunts engagés antérieurement, qui ont continué à peser malgré l’érosion des revenus.
Coût immatériel : perte de temps, d’énergie, et surtout d’espoir. Des ressources humaines et émotionnelles mobilisées sans retour.
Au final, cette situation ne se résume pas à un déficit comptable. Elle représente un effondrement global : économique, certes, mais aussi personnel. Une période marquée par le désenchantement, la fatigue morale, et la remise en question profonde de tout un engagement professionnel mis à mal
Une crise aux responsabilités multiples
Certaines grandes décisions économiques, prises bien en amont et à un tout autre niveau, ont contribué à fragiliser un tissu d’entreprises locales déjà vulnérables.
Des mesures d’aide furent annoncées, à l’échelle cantonale .
Des fonds importants ont été provisionnés pour soutenir les structures en difficulté.
En ce qui me concerne, je n’ai jamais reçu d’information concrète quant à une éventuelle aide disponible ou attribuée.
Peut-être ai-je manqué une opportunité. Peut-être n’y avais-je simplement pas droit.
Encore aujourd’hui, je me pose la question
Pour ma part, je n'en ai jamais vu la couleur.
Si j'en ai profité d'une quelconque manière, cela m'a totalement échappé. Je serais curieux que l'on m'explique quels avantages auraient pu m'être accordés.
Quelques années plus tard, on apprenait que certaines entreprises, pourtant au cœur du système, avaient pu se préserver grâce à des aides conséquentes. (fait qui mériterait d’être élucidé et remis sur table,.)
Par contre nous avons tous vécu les années suivantes de cette débâcle les banquiers se distribuer des parachutes dorés à coup de million.
Des conséquences humaines profondes
Les effets ne furent pas que financiers.
De nombreuses entreprises n’ont pas survécu.
Certaines ont sombré dans la faillite, parfois dans le silence.
Des parcours de vie ont été bouleversés, des familles touchées de plein fouet.